Lancement de la coalition mondiale pour l’alimentation scolaire [en]

Le Président de la République, M. Emmanuel Macron, a participé au lancement de la coalition pour l’alimentation scolaire qui s’est tenu le 16 novembre, lors d’une cérémonie en ligne. Au cours de son allocution, il a mis en avant les principaux engagements de la France pour l’alimentation scolaire à l’échelle nationale et mondiale.

Le Président de la République démocratique du Congo, M. Tshisekedi, en sa qualité de président de l’Union africaine, le Ministre finlandais de la Coopération au développement et du Commerce extérieur, M. Ville Skinnari, et le Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), M. David Beasley, aux côtés de onze chefs de gouvernement sont également intervenus pendant cet événement virtuel.

Par ailleurs, plusieurs ministres, membres des organisations internationales et acteurs de la société civile se sont succédés pour présenter les bienfaits des repas scolaires : augmentation de l’assiduité à l’école, participation à l’égalité de genre, meilleure santé des élèves, apprentissage de bonnes habitudes nutritionnelles, soutien aux producteurs locaux, réduction de l’insécurité alimentaire, aide à la concentration en classe, et plus largement investissement dans le capital humain du pays.

Une coalition ambitieuse

Présentée lors du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires en septembre 2021, cette coalition initiée par le Programme alimentaire mondiale (PAM) et menée par la France et la Finlande, réunit 61 pays ainsi que 50 partenaires (dont des agences des Nations Unies, des ONG, des groupes de réflexion et des partenaires universitaires). Son ambition est claire : donner à chaque enfant la possibilité de recevoir un repas nutritif à l’école d’ici 2030.

Un véritable mouvement est né en 2021, en grande partie parce que la pandémie de Covid-19 a mis en évidence à quel point les repas scolaires et les services de santé et de nutrition scolaires étaient vitaux pour les enfants, leurs familles et leurs communautés. Désormais, il est aussi largement reconnu que ces programmes bénéficient d’un potentiel de transformation important.

Cette initiative repose également sur des décennies de travail de nombreuses organisations actives dans le domaine de la recherche, du plaidoyer et de la mise en œuvre de programmes à travers le monde. Les discussions au Sommet sur les systèmes alimentaires ont fait passer ce travail au niveau supérieur et l’ont placé comme un programme multisectoriel important pour la reprise post-Covid, le développement du capital humain et la transformation des systèmes éducatifs et alimentaires.

Des initiatives lancées en 2021

La Coalition pour les repas scolaires aidera les pays partenaires à intensifier leurs programmes de repas scolaires, tout en comblant les lacunes et les goulets d’étranglement. Dans ce cadre, un certain nombre d’initiatives ont déjà été lancées cette année, qui visent à aider les gouvernements à élargir et à améliorer leurs programmes de repas scolaires. Ces initiatives comprennent :

• Un consortium de recherche : Lancé en mai 2021 et dirigé par la London School of Hygiene and Tropical Medicine, le consortium coordonnera les efforts des universités, des groupes de réflexion et des partenaires de recherche, en mettant l’accent sur les pays du Sud. Il établira un programme de recherche sur 10 ans afin d’accumuler des preuves pour l’impact des repas scolaires en général et de se concentrer spécifiquement sur les conséquences de la crise de l’apprentissage attendue à la suite de la pandémie de COVID-19. Les études seront largement diffusées pour soutenir la prise de décision et améliorer la portée et la qualité des programmes.

• Un groupe de travail multisectoriel sur le financement de la santé et de la nutrition en milieu scolaire : La capacité fiscale des pays à faible revenu en matière de repas et de santé scolaires est le principal obstacle à l’intensification et à la transition vers des programmes d’alimentation scolaire nationaux. Un groupe de travail a été créé sous la direction du Global Education Forum afin d’améliorer la coordination des donateurs et l’efficacité des accords de financement actuels, d’aider les pays à accroître leur capacité fiscale grâce à des solutions innovantes et de rassembler les ressources nécessaires pour relever ce défi mondial.

Le lancement de la coalition n’est qu’un début. Les travaux pour faire en sorte que les objectifs de la coalition deviennent une réalité commencent maintenant et dureront au moins jusqu’en 2030.